Avant d'aborder le sujet de la puissance en régime sinusoïdal, il est essentiel de maîtriser les concepts suivants acquis en classes précédentes :
Dans un circuit électrique, la puissance est le taux de transfert d'énergie. En régime sinusoïdal, la tension et le courant varient dans le temps selon des fonctions sinusoïdales. La puissance instantanée, notée *p(t)*, est le produit de la tension instantanée *u(t)* et du courant instantané *i(t)* :
Si la tension et le courant sont en phase, la puissance instantanée est toujours positive, ce qui signifie que l'énergie est constamment absorbée par le circuit. En revanche, si la tension et le courant sont déphasés, la puissance instantanée peut être positive ou négative, indiquant un échange d'énergie entre la source et le circuit.
Pour caractériser la puissance en régime sinusoïdal, on introduit trois types de puissance :
Le facteur de puissance (cos φ) est le cosinus de l'angle de déphasage entre la tension et le courant. Il représente le rapport entre la puissance active et la puissance apparente :
Un facteur de puissance proche de 1 indique que la puissance est utilisée efficacement, tandis qu'un facteur de puissance faible indique une utilisation inefficace de l'énergie.
Dans un circuit purement résistif, la tension et le courant sont en phase. La puissance active est donc simplement le produit de la tension efficace et du courant efficace :
Où :
Considérons une résistance de 100 Ω traversée par un courant efficace de 0,5 A. La puissance active dissipée dans la résistance est :
Dans un circuit RL (résistance-inductance), la tension et le courant sont déphasés d'un angle φ tel que :
Où *XL* est la réactance inductive. La puissance active est alors :
La puissance réactive est :
Dans un circuit RC (résistance-condensateur), la tension et le courant sont déphasés d'un angle φ tel que :
Où *XC* est la réactance capacitive. Les formules pour la puissance active et réactive sont les mêmes que pour le circuit RL.
La puissance en régime sinusoïdal peut être mesurée à l'aide de différents instruments :
Le wattmètre est un instrument qui utilise une bobine mobile et une bobine fixe pour mesurer la puissance active. La bobine mobile est connectée en série avec le circuit, tandis que la bobine fixe est connectée en parallèle avec le circuit. Le couple exercé sur la bobine mobile est proportionnel à la puissance active.
Le chauffage par induction est une technique qui utilise les courants de Foucault induits dans un matériau conducteur pour le chauffer. Ce procédé est largement utilisé dans l'industrie pour le traitement thermique des métaux, la fusion et le soudage. La puissance nécessaire pour le chauffage par induction est calculée à partir de la puissance réactive du circuit.
Un facteur de puissance faible peut entraîner des pertes d'énergie et une surcharge des installations électriques. Pour améliorer le facteur de puissance, on utilise des condensateurs pour compenser la puissance réactive inductive.
Un circuit série est constitué d'une résistance de 50 Ω et d'une inductance de 0,2 H, alimenté par une tension sinusoïdale de 230 V et une fréquence de 50 Hz. Calculer la puissance active, la puissance réactive et la puissance apparente.
Corrigé :